La Cordonnerie

METILDE WEYERGANS / SAMUEL HERCULE 

Avril 2003. Après avoir passé du temps à voyager, avoir été comédienne et journaliste, avoir croisé la route de Jean Périmony, Chantal Ackerman ou André Grégory, Métilde Weyergans travaille depuis quelques mois pour la Quinzaine des réalisateurs, une des sections parallèles du festival de Cannes. Elle est en charge de la sélection des courts métrages, ce qui l’amène à découvrir « Le principe du canapé » réalisé par Samuel Hercule (sans doute un pseudo, se dit-elle). 

Lui n’a jamais été journaliste, mais après une formation d’acteur dans le cadre d’un compagnonnage avec la compagnie Les Trois-Huit à Lyon sous les regards de Sylvie Mongin-Algan et Elisabeth Macocco, il a créé aux côtés du compositeur Timothée Jolly des premiers spectacles légers et atypiques, musicaux et cinématographiques. Les répétitions avaient lieu dans l’arrière-boutique d’une Cordonnerie de la presqu’île de Lyon, le nom de la compagnie était trouvé…

Bref, le court métrage est sélectionné, et c’est le début d’une longue histoire… Réunis par le cinéma, c’est ensemble qu’ils continueront à explorer et à perfectionner une écriture théâtrale contemporaine et novatrice : le ciné-spectacle, une performance mêlant théâtre, musique et cinéma. Ils travaillent ensemble à quatre mains, réinventent et se réapproprient des contes, adaptent des monuments du théâtre ou des figures mythiques de la littérature : Hamlet de Shakespeare, Frankenstein de Mary Shelley ou encore récemment Don Quichotte de Cervantès.

 

Photographie : © Sébastien Dumas 

… ET L’ART DU CINÉ-SPECTACLE

Questionner, à travers la relecture et la réécriture qu’ils font de ces textes, les sentiments universels, les violences et les forces de l’humanité, traiter de la solitude, de l’existence, du pouvoir, de la différence, voilà ce qui passionnent Métilde Weyergans et Samuel Hercule.
Donner une autre vie à ces histoires, à ces personnages avec délicatesse et humour, prendre ses distances avec l’original, les plonger dans un monde plus contemporain – qu’ont-ils à nous raconter aujourd’hui? – sont parmi leurs principaux moteurs d’écriture.

Objet scénique protéiforme, le ciné-spectacle est pensé comme un « mille-feuille théâtral », ou une multiplicité de couches narratives se superposent en direct et finissent par former un tout homogène. Sur scène se heurtent deux temporalités, celle, implacable, du temps révolu du cinéma et celle, performative et vivante, du théâtre et de la musique. Avec une multitudes d’instruments et d’objets hétéroclites, les interprètes de La Cordonnerie mettent les histoires en mouvement. Le temps d’une représentation, les spectateurs sont conviés à une fabrique théâtrale, où se côtoient recherche d’innovation technique (en matière de son, d’image, d’immersion du spectateur…) et esprit profondément artisanal.

Depuis 2005, les spectacles du répertoire de La Cordonnerie ont rayonné nationalement et internationalement pour un total de plus de 1500 représentations.

La Cordonnerie est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Lyon.

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