logo

Category : Presse

07 Juin 2008
des comédiens qui chuchotent des passages de l'histoire et s'immiscent dans les pensées des personnages — Maïa Bouteillet

Qui ne connaît la Barbe Bleue, ce cruel châtelain aux épouses sacrifiées ?

Le cinéaste Samuel Hercule et la compagnie la Cordonnerie revisitent le conte de manière décalée et poétique dans un film muet en couleurs. L’histoire se passe cette fois dans les années 30. Une belle voiture roule dans la forêt. Judith et sa soeur Anne filent vers le château de Barbe Bleue.
Le film est porté par une : musique originale jouée en direct et par les voix des comédiens qui chuchotent des passages de l’histoire et s’immiscent dans les pensées des personnages.

07 Jan 2008
La Cordonnerie occupe une place atypique dans ce genre car elle le modernise. — Christiane Dampne

L’hexagone propose de démarrer l’année avec un ciné-concert original et novateur :  » Ali Baba et les quarante voleurs « , librement inspiré du conte des Mille et une Nuits.
Avant l’arrivée du parlant, les films muets étaient accompagnés directement sur scène par un pianiste. Les ciné-concerts refleurissent aujourd’hui en reprenant le répertoire des films muets. La Cordonnerie occupe une place atypique dans ce genre car elle le modernise. Ses propres films muets se démarquent de l’esthétique du cinéma muet et son univers sonore, des musiques du début du siècle dernier.
C’est un Ali Baba moderne avec une transposition dans les années 70 sous forme de western qui sera proposé : Ali Baba et son frère sont devenus les gérants d’une vieille station-service aux confins de nulle part où de rares véhicules viennent faire le plein.  » C’est un western dans le western, explique le réalisateur Samuel Hercule, car les deux frères qui ne font pratiquement rien de leur journée attendent avec impatience le moment de la diffusion de leur série préférée.  » Il défini aussi son film comme  » un western avec une touche de polar, qui donnait envie d’harmonica, de guitare électrique, de corbeaux dans la nuit et de voix rocailleuse.  » Sur scène deux musiciens et deux comédiens créent un univers sonore.  » Sesame, ouvre-toi  » et petits et grands se laissent emporter par cet étrange conte modernisé.

07 Oct 2006
Ali Baba, passé par l'imaginaire de La Cordonnerie, gère une station service

Pour terminer en beauté leur résidence au théâtre de Vénissieux qui prend fin cette année, la compagnie La Cordonnerie nous promet un spectacle qui ne devrait manquer ni d’originalité ni d’intérêt. En effet, comme ils l’avaient fait lors de leur dernière création  » La Barbe Bleue « , Samuel Hercule et sa complice Métilde Weyergans s’emparent d’un conte traditionnel qu’ils adaptent à leur manière. Cette fois c’est  » Ali Baba et les quarante voleurs  » qui a été choisi.

On retrouvera le fameux héros du conte des  » Mille et une Nuits « , non plus à Bagdad mais au bord d’une vieille route située à peu près au milieu de nulle part, dans un monde qui s’apparente à celui de la fin des années soixante-dix.
En effet, Ali Baba, passé par l’imaginaire de La Cordonnerie, gère une station service, épaulé très peu efficacement par son frère Cassim. Leurs journées se passent à guetter d’hypothétiques clients en attendant le western du soir qui imprègne toute leur existence sans grand relief. Jusqu’au moment où surgit la pulpeuse Shéhérazade, et avant que n’interviennent les fameux quarante voleurs sous l’apparence d’une horde de motards crasseux.

Sur la forme, cette création sera également surprenante, même si c’est celle adoptée depuis longtemps par La Cordonnerie, puisque ce sera celle du ciné-concert. Pendant que sera projeté en fond de scène un moyen métrage entièrement conçu par la troupe, comédiens et musiciens seront présents sur le plateau pour y interpréter en direct les dialogues et la bande son du film.

07 Sep 2006
Un ciné-concert original qualifié de " film musicalement spectaculaire "

Ciné Concert
ALI BABA à LA STATION SERVICE

Avec Hippolyte, la compagnie de la Cordonnerie inventait, il y a presque dix ans, un ciné-concert original qualifié de  » film musicalement spectaculaire « . Un projectionniste juché sur un escabeau faisait tourner les bobines tandis qu’une bruiteuse réunissait sa drôle de brocante sonore et des musiciens déballaient leurs guitares, scies et autres batteries de bassines pour commenter musicalement les péripéties d’un personnage muet des années trente. Depuis le succès d’Hippolyte, joué de bars en cours d’école et festivals, la Cordonnerie a réalisé plusieurs de ces petits films inventifs et décalés et conçu leur accompagnement sonore. Ali Baba et les quarante voleurs, libre adaptation des Contes des mille et une nuits, est le prochain.

05 Mar 2005
Samuel Hercule et sa compagnie La Cordonnerie s'amusent à repartir de l'origine spectaculaire du cinéma muet pour inventer une forme singulière.

Le conte défait
Que faire d’une histoire que tout le monde connait. Remettre les compteurs à zéro et faire comme si de rien n’était. Cela fait déjà un petit moment que Samuel Hercule et sa compagnie La Cordonnerie s’amusent à repartir de l’origine spectaculaire du cinéma (muet avec accompagnement musical) pour inventer une forme singulière : le film sur l’écran et un groupe sur scène qui, en direct, le sonorise et le met en musique. Avec Demain (probablement), ils arrivaient à une sorte de perfection dans l’hommage amusé à ces histoires sans paroles dont les codes et les gimmicks étaient repris, appuyés et finalement détournés vers un nouvel horizon poétique. Comme pour monter d’un cran et éviter la redite, c’est un conte de Charles Perrault, Barbe Bleue, qu’ils ont décidé d’adapter pour leur nouveau ciné-spectacle.

Droit à la parole
L’ouverture du film reprend l’esthétique de Demain (probablement) : personnages pittoresques évoluant en mouvements saccadés. Clin d’oeil : ils ouvrent un rideau rouge pour révéler l’écran sur lequel vont être projetés en noir et blanc les récits des femmes disparues de Barbe Bleue.
Mais c’est une voix (celle de Métilde Weyergans, off et en direct) qui raconte ces histoires-là, signifiant d’emblée que La Barbe Bleue sera plus un film parlant à l’ancienne qu’un film muet moderne (on pense, devant certains plans, à Manoel de Oliveira, un autre cinéaste qui, venu du muet, a toujours joué avec les contraintes et les vertus de la parole). Replacé dans les années 30, isolé dans un château en bord de mer, le conte est suivi avec une grande fidélité : Barbe Bleue (Philippe Vincenot) fait vraiment peur et sa nouvelle épouse, Judith (Cécile Hercule), est vraiment jolie. Couleurs passées, papiers peints outrageusement rétro, transparences visibles et anachronismes assumés (on se passe des films en super-huit dans son salon !) : La Barbe Bleue vise une forme d’intemporalité dont l’effet serait de concentrer toute l’attention sur l’histoire qu’on nous raconte. Miraculeuse réussite puisque Samuel Hercule arrive à plus d’une reprise à nous faire oublier dispositif et inventions visuelles ou sonores, notamment dans les deux grandes scènes du film : l’avertissement de Barbe Bleue et la découverte de la salle interdite. Travelling inquiétant d’un côté, montage ivre de l’autre, on est une fois de plus face à de l’excellent cinéma. Même sentiment dans la séquence climax où la sûur Anne ne voit donc rien venir : tournée et montée comme une scène à suspense, mais brisée de l’intérieur par des contrepoints comiques qui pourtant n’impacte jamais sur son efficacité. La Barbe Bleue réunit avec talent ironie et mélancolie, envie de se laisser embarquer et désir de ne pas se faire avoir, pour le simple plaisir de raconter, encore et toujours.

05 Jan 2005
C'est un de ces spectacles que l'on ne peut pas ranger dans une petite case (...)

C’est un de ces spectacles que l’on ne peut pas ranger dans une petite case (…) Performance est sans doute le mot qui définirait le mieux cet objet hybride et passionnant. (…)
Des images impressionnantes par leur qualité de cadrage et de mise en scène, qui rendent hommage à la grande tradition du muet (…) Voilà donc un spectacle poétique et burlesque, un spectacle original et qui n’est absolument pas ésotérique. (…) Au contraire, le plaisir et les émotions du spectacteur sont ce qui intéresse le plus les membres de la compagnie.

05 Mar 2004
Samuel Hercule et sa compagnie La Cordonnerie ont réalisé un petit bijou — Christophe Chabert

Demain (probablement), un moyen-métrage tourné en muet, puis bruité, mis en musique en direct, bourré de beauté, d’inventions et d’émotions. (…)
Quand l’histoire se met en marche, on reste scotchés par la maîtrise du metteur en scène et le travail de son équipe. Noir et blanc sépia d’une grande beauté, lumière splendide, cadrages remarquables, décors stupéfiants … (…) Rien n’a été laissé au hasard, et cette précision maniaque dans la mise en scène finit même par libérer toute l’émotion contenue dans un scénario certes simplissime, mais sincèrement touchant (…)
Pour qu’il y ait émotion, il faut que la vie (le live), rencontre la projection, que le travail ‘fini’ soit sans cesse complété par un work in progress et une part d’improvisation. Le retour à l’origine (le muet) n’était qu’un trompe-l’oeil; ce qui intéresse Samuel Hercule, ce n’est pas d’imiter, mais de ré-enchanter les formes anciennes. Le plaisir éprouvé devant Demain (probablement) est à la hauteur de cette jolie ambition.

05 Mar 2004
Il faut s'imaginer la compagnie " La Cordonnerie " comme un monde à part

Il faut s’imaginer la compagnie  » La Cordonnerie  » comme un monde à part perdu entre des films qui n’existent plus (les films muets) et des objets qui pourraient se trouver dans votre garage : bassine, scie, parapluie d’enfant… Tous ces objets deviennent pourtant des instruments aptes à accompagner et à bruiter, pendant près d’une heure, « La Jeune fille et la mer ».