Le Progrès (10/2006)

Pour terminer en beauté leur résidence au théâtre de Vénissieux qui prend fin cette année, la compagnie La Cordonnerie nous promet un spectacle qui ne devrait manquer ni d’originalité ni d’intérêt. En effet, comme ils l’avaient fait lors de leur dernière création  » La Barbe Bleue « , Samuel Hercule et sa complice Métilde Weyergans s’emparent d’un conte traditionnel qu’ils adaptent à leur manière. Cette fois c’est  » Ali Baba et les quarante voleurs  » qui a été choisi.

On retrouvera le fameux héros du conte des  » Mille et une Nuits « , non plus à Bagdad mais au bord d’une vieille route située à peu près au milieu de nulle part, dans un monde qui s’apparente à celui de la fin des années soixante-dix.
En effet, Ali Baba, passé par l’imaginaire de La Cordonnerie, gère une station service, épaulé très peu efficacement par son frère Cassim. Leurs journées se passent à guetter d’hypothétiques clients en attendant le western du soir qui imprègne toute leur existence sans grand relief. Jusqu’au moment où surgit la pulpeuse Shéhérazade, et avant que n’interviennent les fameux quarante voleurs sous l’apparence d’une horde de motards crasseux.

Sur la forme, cette création sera également surprenante, même si c’est celle adoptée depuis longtemps par La Cordonnerie, puisque ce sera celle du ciné-concert. Pendant que sera projeté en fond de scène un moyen métrage entièrement conçu par la troupe, comédiens et musiciens seront présents sur le plateau pour y interpréter en direct les dialogues et la bande son du film.